Caballos: Economía y vida en Martín Fierro

Abstract

El Martín Fierro de Hernández superpone al artificio gauchesco otra mediación, cuando la voz escrita del gaucho se mezcla con el idioma de las mercancías (Shell), limitadas en la periferia pampeana a bienes ganaderos. El menoscabo de los objetos devenidos mercancías replica un efecto del lenguaje, que al designar la cosa produce despojamiento (Esposito). Acelerada al promediar la década de 1870, la transformación liberal altera la escritura de la voz, convincente en el recitativo embroncado de la Ida (1872), importunada en la Vuelta (1879) por afán pedagógico y palabras extrañas al gaucho (alquirir, capital). Mercancía biológica, el caballo condensa la expoliación estatal que denuncia la Ida; cotizado por la plusvalía de crianza india, propicia la adaptación laboral que aconseja la Vuelta.

Le Martín Fierro de Hernández superpose une autre médiation à l'artifice du genre gauchesco, lorsque la voix écrite du gaucho se mêle au langage de la marchandise (Shell), limité dans la périphérie des Pampas aux biens d'élevage. La dépréciation des objets devenus marchandises réplique un effet de langage qui, en désignant la chose, produit dépouillement (Esposito). Accélérée au milieu des années 1870, la transformation libérale altère l'écriture de la voix, convaincante dans le récitatif énervé d'Ida (1872), intrusive dans la Vuelta (1879) en raison de l'empressement pédagogique et des paroles étranges au gaucho. Marchandise biologique, le cheval condense le pillage étatique que dénonce l´Ida; cotisé par la plus-value de l'élevage indien, il favorise l'adaptation au travail que conseille la Vuelta.