Revisitando los estudios de parentesco en los Andes: Entre la historia de la antropología y el análisis computacional de fuentes parroquiales

Abstract

El artículo presenta un breve balance de una parte los estudios antropológicos sobre parentesco en los Andes a la luz de algunos resultados de una investigación en curso relativa a la constitución del ayllu andino tal y como es posible identificarlo en la actualidad entre poblaciones campesino indígenas y quechuahablantes del sur de los Andes peruanos a través del prisma que ofrecen herramientas computacionales. Subsidiariamente se destacarán algunas características sobresalientes de los estudios en cuestión no tanto con ánimos de cuestionar lo realizado en el pasado, que ha sido mucho y de excepcional calidad, como de contribuir, desde la misma investigación antropológica, con la reflexión sobre (una parte de) la historia de la antropología en los Andes acerca de las materias discutidas.

Cet article réévalue les études anthropologiques sur la parenté dans les Andes à la lumière de nouvelles recherches sur l’ayllu parmi les populations indigènes contemporaines, paysannes et de langue quechua, des Andes du sud péruvien. À partir du prisme offert par les outils informatiques, l’ayllu (groupements d’individus apparentés entre eux et partageant un territoire commun) est historiquement redéfini comme une institution qui, loin d’être strictement indigène, reste inséparable du colonialisme et, en particulier, de l’histoire locale du christianisme. Par ailleurs, certaines caractéristiques saillantes des études antérieures sont mises en évidence, non pas tant pour remettre en question la remarquable qualité de ce qui a été fait dans le passé, mais plutôt pour contribuer à une réflexion sur la façon dont les recherches anthropologiques en cours dans les Andes peuvent affecter l’écriture d’un chapitre particulier de l’histoire de la discipline. Cette étude de cas invite à aborder le problème de l’ayllu du présent vers le passé, et non l’inverse, comme on l’a classiquement fait en proposant des modèles plus ou moins hypothétiques de morphologie sociale. Les informations temporelles enregistrées dans les nouvelles bases de données permettent de suivre la trace de cette institution jusqu’au milieu du XIXe siècle au moins. Deux sources majeures du corpus – les généalogies et les registres paroissiaux disponibles dans les villages paysans du sud des Andes péruviennes – permettent une caractérisation nouvelle non seulement de l’ayllu mais aussi de ses vicissitudes historiques. Loin d’être une entité intemporelle, l’ayllu se transforme dans la diachronie non seulement en fonction de facteurs exogènes et conjoncturels, mais aussi de régularités endogènes et structurelles qui expliquent également sa continuité dans le temps. En raison du volume de données brutes, ainsi que de la complexité de la combinaison des variables pondérées, ce dialogue avec l’histoire de l’anthropologie serait impossible et ingérable sans le recours aux outils informatiques.