Artículo
De l’usine à l’intime: Mise au travail par la maquila et vies d’ouvrières
Fecha de publicación:
02/2012
Editorial:
L’Association Loi 1901
Revista:
Les Mondes du Travail
ISSN:
1778-0306
e-ISSN:
1778-0306
Idioma:
Frances
Tipo de recurso:
Artículo publicado
Clasificación temática:
Resumen
Sur fond de travail ouvrier dans l’industrie de la sous-traitance textile au Nicaragua, les observations et réflexions qui suivent cherchent à dégager les multiples éléments qui témoignent de la profonde pénétration des exigences liées à la mise au travail par la maquila dans les moindres recoins de la vie des ouvrières. La question posée pourrait être la suivante : prenant appui sur ce que nous livrent leurs récits2 , quels arrangements les ouvrières opposentelles – consciemment ou pas – à l’organisation du travail en provenance de l’usine ? Le verbe opposer doit être entendu ici non pas comme opposition et obstacle, mais comme réponse. Nous nous trouvons à Managua, la capitale du pays, auprès d’ouvrières des maquiladoras, entreprises sous-traitantes du textile qui produisent des heures durant tous types de vêtements aussitôt exportés aux Etats-Unis aux firmes leur ayant passé commande3 . Les ouvrières représentent plus des deux-tiers de la main-d’œuvre. Elles sont (presque) toutes mères. Elles sont (presque) toutes responsables de leur famille. Et lorsque l’on se penche sur l’impact des exigences du travail sur l’organisation de la main-d’œuvre, force est de reconnaître que les femmes, par leurs rôles de pourvoyeuses principales tant du point de vue économique que familial-affectif, sont bien davantage concernées que leurs homologues masculins. Et c’est en tant que pivot familial qu’elles sont ici présentes. La plupart des usines, qui bénéficient d’exemptions fiscales et douanières extrêmement avantageuses, sont, quant à elles, d’origine asiatique (Taïwan, Corée) et étasunienne. Elles se sont installées dans les années 1990, suite à la chute du gouvernement sandiniste et l’ouverture des marchés l’ayant accompagnée. Les gouvernements successifs, en soif d’emplois, se félicitent de l’aubaine. Qualifiées par le gouvernement de Bolaños (2002-2007) de « patrimoine économique de la Nation », elles deviennent rapidement les plus importantes pourvoyeuses de nouveaux emplois et trouvent ainsi légitimité auprès de l’ensemble des acteurs (Borgeaud-Garciandía, 2010).
Palabras clave:
DOMINACION
,
TRABAJO
,
VIDA INTIMA
,
MAQUILADORA NICARAGUA
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Citación
Borgeaud Garciandia, Natacha; De l’usine à l’intime: Mise au travail par la maquila et vies d’ouvrières; L’Association Loi 1901; Les Mondes du Travail; 2012; 11; 2-2012; 97-110
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