Les disparues de l’Église: En démêlant des histoires et des mémoires de femmes en Argentine

Abstract

Le complot associatif de dénonciation des violations des droits de l´homme mis en place lors de la dernière dictature militaire en Argentine avait pour l´un de ses acteurs collectifs les plus visibles des organisations intégrées, exclusivement ou principalement, par des femmes. Le noyau originel des mères de la Plaza de Mayo qui a commencé ses activités dans l´église de Santa Cruz n´était pas seulement composé de mères, mais aussi d´au moins une religieuse, Alice Domon, qui a disparu avec plusieurs d´entre elles. Contrairement au rôle largement travaillé des mères, le rôle des femmes de l´Église dans la lutte contre la répression étatique a été peu étudié. Ce travail vise à reconstituer les cas de femmes (religieuses et laïques) victimes de la répression étatique afin d´analyser à la fois les modalités répressives dont elles ont été soumises et les manières dont elles sont rappelées et honorées dans différents espaces de mémoire. Este capítulo, cuyo título original en el español es "Las desaparecidas de la Iglesia: desentramando historias y memorias de las mujeres en Argentina", fue seleccionado para su traducción al francés de la compilación más extensa que conforma el libro Religiosas en América Latina. Memorias y Contextos, coordinado por Ana Lourdes Suarez, Brenda Carranza, Mariana Facciola y Lorena Fernández Fastuca (Buenos Aires, UCA-CONICET, 2021).