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El concepto y la práctica de justicia espacial son lugares de un encuentro epistemológico, académico y político. Central en esta intersección, es la síntesis de dos dimensiones, una primera conceptual y teórica que articula tradiciones intelectuales y trayectorias interdisciplinarias, y una segunda práctica y política, que se expresa como un proyecto abierto, dinámico e inacabado en el que la justicia espacial se presenta como conocimiento crítico y comprometido con la transformación de las realidades que estudia. En esta contribución nos concentraremos en la segunda de las dimensiones, ya que consideramos que la metodología, como forma de conocimiento teórico y práctico, ofrece la oportunidad de abrir interrogantes - aún inexplorados- en torno a la justicia espacial y ambiental en Latinoamérica. Consideramos aquí la justicia espacial como el conjunto de configuraciones socio-espaciales, en un lugar y tiempo determinado, a través de las cuales se condiciona y establece la distribución de los beneficios y los perjuicios del desarrollo en un grupo social dado, y se establecen las oportunidades de acceder o no a los mecanismos (sociales, políticos, económicos, entre otros) para la producción o reproducción de dichas configuraciones socio-espaciales. La justicia espacial es pues poli-escalar, circunstancial y relativa en función de los sujetos involucrados. Puesto que se debate en sociedades diversas, heterogéneas y desiguales, la justicia espacial lejos de ser universal es situacional y sensible a las diferencias. Visto que dichas sociedades están en evolución y cambio constante, la justica espacial, lejos de ser permanente, es dinámica y atenta a los procesos que dan lugar a determinadas configuraciones socio-espaciales. En el contexto latinoamericano, abrir discusiones en torno a la metodología permite visibilizar distintas formas de praxis en el seno de situaciones heterogéneas de injusticia espacial, en diferentes contextos territoriales (urbanos, periurbanos o rurales) y a diferentes escalas (local, regional, nacional o internacional). Estas formas de la praxis constituyen y a la vez son constituidas por configuraciones espaciales, tanto a nivel de la intervención investigativa/participativa de intelectuales -involucrándose, participando acompañando, promoviendo o visibilizando una serie de conflictos y tensiones-, como de las estrategias de comunidades, vecinos, movimientos sociales, ONG´s, funcionarios, técnicos de gobiernos y representantes de las empresas. A partir de la revisión de la literatura en torno a tensiones socio-ambientales en Latinoamérica y su vinculaciones a la justicia espacial, realizada en trabajos anteriores (Salamanca, Astudillo y Fedele, 2016; Salamanca y Astudillo, 2016), nos proponemos profundizar aquí en la dimensión metodológica de la justicia espacial de las trayectorias investigativas latinoamericanas en el campo de los estudios socio-ambientales. Destacaremos específicamente, herramientas que están geopolíticamente situadas y que a su vez se caracterizan por un perfil participativo y espacializado. Por otra parte, se trata de herramientas metodológicas con la capacidad de convertirse en instrumentos de movilización y organización colectiva, y simultáneamente, en herramientas de producción de información. En la primera parte, revisamos la arquitectura conceptual de la justicia espacial y sus vínculos con la noción de justicia ambiental en el marco de los estudios socio-ambientales y de ecología política latinoamericana y de las tensiones y conflictos producidos en la coyuntura neoliberal extractiva en el Continente. Exploramos luego distintas metodologías de aproximación al territorio y en particular aquellas que involucran la producción colaborativa de conocimientos. Finalmente, destacamos algunas líneas de investigación y de acción colectiva contemporáneas, explorando la composición tensionada de los campos de acción e investigación. Al hacerlo nos interesa visibilizar algunos nodos problemáticos (metodológicos, políticos y territoriales) a través de las discusiones de justicia espacial y ambiental. La justice spatiale est au cœur d’une rencontre épistémologique, académique et politique. Axée sur la synthèse de deux dimensions : la première, conceptuelle et théorique, articule des traditions intellectuelles et des trajectoires interdisciplinaires ; la seconde, pratique et politique, prend la forme d’un projet ouvert, dynamique et inachevé où la justice spatiale se présente comme savoir critique au service de la transformation des réalités qu’elle étudie. Nous allons nous consacrer à cette deuxième dimension, en considérant que la méthodologie offre, en tant que modalité théorique et pratique du savoir, l’opportunité d’ouvrir des interrogations – encore inexplorées – sur la justice spatiale et environnementale en Amérique latine. La justice spatiale est ici entendue comme l’ensemble des configurations socio-spatiales qui conditionnent, dans un lieu et dans un temps donnés, la distribution des bénéfices et des préjudices du développement pour un groupe social déterminé, et qui établissent les opportunités d’accéder ou non aux mécanismes (sociaux, politiques, économiques, entre autres) de production ou de reproduction desdites configurations socio-spatiales. La justice spatiale est ainsi pluriscalaire, circonstancielle et relative en fonction des sujets impliqués. Dans la mesure où elle fait l’objet de débats dans des sociétés hétérogènes et inégales, loin d’être universelle, la justice spatiale est situationnelle et sensible aux différences. Dans la mesure où ces sociétés sont en évolution constante, la justice spatiale, loin d’être quelque chose de figé, est dynamique et son étude demande d’être attentif aux processus qui donnent lieu à certaines configurations socio-spatiales. Dans le contexte latino-américain, ouvrir une discussion à propos de méthodologie permet de rendre visible la grande hétérogénéité des modes d’action – dans des situations d’injustice sociale elles-mêmes diverses –, des contextes territoriaux (urbains, périurbains, ruraux) et des échelles (locale, régionale, nationale ou internationale). Ces modes d’action constituent et sont constitués par des configurations spatiales à la fois au niveau des intellectuels, qui s’investissent dans le cadre d’une recherche participative et rendent visible des conflits, que des communautés, des mouvements sociaux, des ONG, des fonctionnaires, des experts gouvernementaux et des représentants d’entreprises, dans le cadre de leurs propres stratégies. Revenant sur la littérature consacrée aux tensions socio-environnementales en Amérique latine et ses liens avec la justice spatiale, objet de travaux antérieurs (Salamanca, Astudillo et Fedele, 2016 ; Salamanca et Astudillo, 2016), nous nous proposons d’approfondir ici la dimension méthodologique de la justice spatiale au sein des trajectoires de recherche latino-américaines dans le champ des études socio-environnementales. Nous nous intéresserons en particulier à des outils qui sont géographiquement situés et qui se caractérisent aussi par une dimension participative et spatialisée. Par ailleurs, il s’agit d’outils méthodologiques qui peuvent à la fois devenir des instruments de mobilisation et d’organisation collective, et des instruments de production d’information. Dans la première partie, nous reviendrons sur l’architecture conceptuelle de la justice spatiale. Nous examinerons ses liens avec la notion de justice environnementale dans le cadre des études socio-environnementales et d’écologie politique latino-américaine, et celui des conflits qui émergent dans une conjoncture néolibérale marquée par l’extractivisme. Puis, nous explorerons diverses méthodes d’approche du territoire, dont celles qui concernent la production collaborative de connaissances. Finalement, nous soulignerons quelques axes de recherche et d’action collective contemporains, en explorant la composition complexe des champs d’action et de recherche. Dans l’idée de visibiliser certains nœuds problématiques (méthodologiques, politiques et territoriaux) à travers des débats sur justice spatiale et environnementale.
Justicia ambiental, metodologías participativas y extractivismo en Latinoamérica
Título:
Justice environnementale, méthodologies participatives et extractivisme en Amérique Latine
Fecha de publicación:
07/2018
Editorial:
Université de Paris Ouest Laboratoire Gecko
Revista:
JSSJ
ISSN:
2105-0392
Idioma:
Español
Tipo de recurso:
Artículo publicado
Clasificación temática:
Resumen
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Citación
Salamanca Villamizar, Carlos Arturo; Astudillo Pizarro, Francisco Segundo Cristian; Justicia ambiental, metodologías participativas y extractivismo en Latinoamérica; Université de Paris Ouest Laboratoire Gecko; JSSJ; 2018; 12; 7-2018; 1-16
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