Movimientos piqueteros: tensiones de género en la definición del liderazgo

Abstract

El artículo examina, a partir de un estudio de casos en cuatro organizaciones, las formas de participación de las mujeres en el liderazgo de los movimientos piqueteros en Argentina. Se discuten los procesos que operan cierta reproducción de las desigualdades de género en estos movimientos, a través de una “diferenciación de competencias” entre referentes (mayoritariamente mujeres) y dirigentes (mayoritariamente varones).

This paper studies women's different forms of involvement in picketing movements' leadership in Argentina. Within these movements, there are two typical profiles of leadership: "neighbourhood referents" –in charge of daily social activities and social policies' administration–and "leaders" —who take strategic political decisions. Most of the latter are women, while most of the leaders are men. The paper discuss how this "division of work" in fact reproduces gender inequities within these movements. To analyse such process of reproduction, it examine movement's organisation practices and gender representations that legitimate this "division of work" in leadership. The discussion is based on empirical data from a comparative case study performed in four picketing organisations. The field work included non structured interviews to leaders and neighbourhood referents (men and women), and observation of daily activities and public demonstrations. The analysis involved comparisons among participants' different perspectives and representations, as well as comparisons among movements.

Cet article étudie les formes de participation des femmes dans la conduite des mouvements "piqueteros" en Argentine. Dans ces mouvements il y a deux figures typiques de direction: les référents (qui se chargent de la gestion quotidienne des activités communautaires) et les dirigeants (qui définissent les questions stratégiques). Nous observons que les dirigeants sont prédominantement hommes, tandis que les femmes sont majorité parmi les référents. Nous soutenons que ce qui apparaît comme une simple “différenciation des competences” c’est vraiment une forme de reproduction de l'inégalité de genre à l'intérieur des mouvements. Pour fonder cette affirmation, nous analysons les représentations des participants et les pratiques d’organisation qui donnent lieu à ce processus de reproduction, et aussi ceux qui essaient surmonter ces inégalités. Les résultats présentés proviennent d'une étude comparative réalisée dans quatre organisations "piqueteras". La recherche conduite a compris des entretiens à dirigeants et référents, et aussi observation des activités quotidiennes et mobilisations.