Herbivory by tuco-tucos (Ctenomys mendocinus) on shrubs in the upper limit of the Monte desert (Argentina)

Abstract

Ctenomys (tuco-tuco) is a small fossorial herbivorous rodent of the Monte desert, and is probably the most abundant and widely distributed rodent in these arid lands. The aim of this study is to describe the impact of C. mendocinus herbivory on shrubs in two plant communities (Reserve of Divisadero Largo and Villavicencio) in the upper limit of the Monte desert, and to assess the association between environmental variables and level of damage caused by tuco-tucos. Herbivory by tuco-tucos affected 39% of the total shrubs in Villavicencio, and 9.37% of the total plants sampled in Divisadero Largo. In Villavicencio, the most highly damaged species were Larrea divaricata (65%), Lycium aff. chilensis (41%), Junellia seriphioides (38%) and Menodora decemfida (33%). In Divisadero Largo, damage was lower: J. seriphioides (14%), Lycium chilensis (9%), and M. decemfida (6%). With respect to the association between level of damage caused by tuco-tucos and environmental variables, in Divisadero Largo the level of damage was negatively associated with both maximum and mean soil depth, while in Villavicencio it was negatively associated with plant cover, and positively associated with maximum and mean soil depth. There was no association between level of damage caused by tuco-tucos and mean stone diameter.

Les tuco-tucos (genre Ctenomys) sont de petits caviomorphes fouisseurs et herbivores, probablement les plus abondants rongeurs vivant dans les terres arides du désert de Monte (Argentine : 32° S ; 69°W). Le but de ce travail est de décrire l’impact de l’herbivorie de C. mendocinus sur les plantes buissonnantes de deux communautés végétales des zones supérieures du désert de Monte, afin d’estimer la relation entre les variables environnementales et les niveaux des perturbations causées à la végétation par les tuco-tucos. Au site d’étude de Villavicencio, l’herbivorie a concerné 39 % des plantes buissonnantes, mais seulement 9 % des plantes échantillonnées au site de Divisadero Largo. A Villavicencio, les espèces végétales les plus abimées par les rongeurs ont été Larrea divaricata (65 %), Lycium aff. chilensis (41 %), Junellia seriphioides (38 %), et Menodora decemfida (33 %). Au site de Divisadero Largo, les dommages ont été moindres, et ont concerné les espèces J. seriphioides (14 %), Lycium chilensis (9 %), et M. decemfida (6 %). La relation entre l’étendue du dommage causé par les rongeurs et les variables environnementales est négativement corrélée avec les variables d’épaisseur (maximale, moyenne) du sol à Divisadero Largo, tandis qu’au site de Villavicencio, les dommages sont corrélés de façon négative avec le couvert végétal, et de façon positive avec l’épaisseur (maximale, moyenne) du sol. Aucune corrélation n’apparaît entre le niveau de consommation des plantes et le diamètre moyen des cailloux dans le sol.