De las islas a los mosaicos energéticos: entre flexibilidad y vulnerabilidad en Europa y América del Sur

Abstract

Las redes de energía se transforman para dar respuesta a las necesidades crecientes. Aumentan sus capacidades, incorporan tecnología más eficiente y suman nuevos sitios para su alimentación. A partir de los años 1980, progresivamente se abandona el modelo de monopolio natural, generalmente público y a escala de país, bajo el cual se concibieron las redes energéticas en las décadas precedentes. Actualmente se tiende cada vez más a una repartición de las actividades en un juego sofisticado entre un número creciente de actores diversos. Esos cambios en las redes (de infraestructura y actores) buscan reforzar la seguridad energética. A ellos se suman las reconfiguraciones espaciales que se dan con la interconexión de distintas redes. Este artículo se focaliza en el análisis de la integración energética, que al igual que los factores técnicos y los modelos de gestión, también influye en la eficiencia energética. La integración aporta flexibilidad al sistema para facilitar la solidaridad y complementariedad entre las regiones y los Estados que se articulan. Aunque esto queda relativizado por las interdependencias y vulnerabilidades que se crean, suscitando conflictos en los territorios, para las economías nacionales y en las relaciones entre países. Para ilustrarlo, se presenta una comparación del modo en que se avanzó en la interconexión al interior de los países y a escala internacional, en Europa y América del Sur. En Europa, la integración aportó flexibilidad al aprovisionamiento y llevó a la construcción de nuevas obras de interconexión y de un marco regulatorio, haciendo converger un proyecto técnico con un proyecto político. En América del Sur, la integración continental suscitó dudas y los proyectos se vieron frenados, por los conflictos que emergieron y por la falta de perspectivas claras para un mercado energético común.

Les réseaux énergétiques se transforment pour répondre à des besoins croissant. Leur capacités augmentent, leurs technologies deviennent plus efficaces et ils s’étendent à de nouveaux sites de production. A partir des années 1980, on abandonne progressivement le modèle de monopole naturel, généralement publique, à l’échelle du pays, qui avait présidé à la conception des réseaux énergétiques pendant les décennies précédentes. Actuellement, on tend vers une répartition des activités et à un jeu sophistiqué entre un nombre croissant d’acteurs différenciés. Ces changements des réseaux (infrastructures et acteurs) doivent renforcer la sécurité énergétique. Il s’y ajoute les reconfigurations spatiales liées à l’interconnexion entre les réseaux. Cet article se focalise sur l’analyse de l’intégration énergétique, laquelle, comme les facteurs techniques et les modèles de gestion, influence aussi l’efficacité énergétique. L’intégration apporte davantage de flexibilité au système pour accroître le solidarité et la complémentarité entre les régions et les Etats qui s’articulent. Même si cela est relativisé par les interdépendances et les vulnérabilités créées, qui provoquent des conflits pour les économies nationales et dans les relations entre les pays. Pour l’illustrer, on présente un comparaison de la façon dont on a avancé dans l’interconnexion à l’intérieur des pays et à l’échelle internationale en Europe et en Amérique du Sud. En Europe, l’intégration a apporté davantage de flexibilité dans l’approvisionnement et conduit à la construction de nouvelles infrastructures d’interconnexion ainsi que d’un cadre de régulation, qui fait converger un projet technique et un projet politique. En Amérique du Sud, l’intégration continentale suscite des doutes et les projets sont freinés par les conflits qui sont apparus et par l’absence de perspectives claires quant à un marché commun énergétique.